Il y a quatre fois plus de “millionnaires du quotidien” depuis l’an 2000

Les “Emilli” (pour Everyday MILLIonaire, les millionnaires du quotidien) comme les appelle UBS sont “quatre fois plus qu’en 2000”, rapporte Le Temps. C’est ce qui ressort du rapport annuel sur la richesse mondiale publié mercredi 18 juin par la première banque de gestion de fortune au monde. Ces quelque 52 millions de personnes dans le monde détiennent “collectivement 107 000 milliards de dollars d’avoirs”.

Mais les Emilli “ne se sentent pas riches”, leurs avoirs ne leur permettant pas de “vivre de leur capital”, constate le quotidien suisse. Il faut dire qu’ils “n’intéressent guère la gestion de fortune, puisqu’une grande partie, voire l’essentiel, de leur patrimoine est constituée d’immobilier, et pas d’actifs financiers liquides”. Et que les prix de l’immobilier ont flambé l’an dernier, “créant ces millionnaires sur papier”.

En revanche, les Emilli devraient attirer l’attention des gouvernements, “confrontés à des niveaux records de dette publique qu’il faudra bien financer”. Selon l’économiste en chef d’UBS Global Wealth Management Paul Donovan, l’ère est à la “politisation de la richesse, c’est-à-dire la volonté que les individus fortunés paient davantage d’impôts”.

La richesse globale “a accéléré son expansion en 2024, progressant de 4,6 %”. Quelque 680 000 nouveaux millionnaires en dollars sont apparus, la Suisse conservant son rang du “pays où la richesse nette moyenne est la plus élevée”. Mais les États-Unis remportent la palme de la “région la plus dynamique”, avec une hausse de 11,35 % des patrimoines, tandis que la Chine constitue “l’autre grand moteur de la création de richesse dans le monde”.